Et moi, madame, quelle satisfaction ne dois je pas avoir !
Madame, je la marie, et je la donne à monsieur : je dis je la donne, c’est un vrai présent ; et il ne l’aurait pas, si je connaissais un plus honnête homme.
Quoi ! madame, j’aurai le bonheur d’être votre neveu ?
Oui, mon ami, et avant trois jours. Je cours demain à Paris ; il y a quelques détails dont je veux me mêler.
Mademoiselle, consentez-vous à ma félicité ?
Monsieur, je ne connaissais pas toute la mienne ; et vous avez à présent à m’obtenir de madame.
Madame, puis-je espérer…
Oui, monsieur, et j’en suis enchantée. Le ciel ne m’a point accordé d’enfant ; et de cet instant-ci je crois avoir une fille et un gendre. Monsieur, je vous l’accorde.
C’est autant par inclination que par obéissance.
Cela doit être. (À la marquise.) Ma nièce est charmante !
Je suis bien trompée, si mademoiselle n’a pas beaucoup d’esprit ; et je suis sûre que, sans détours, sans finesse, elle n’en fera usage que pour se garantir de la