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BLONDEL.
Antonio !
ANTONIO.
Me voilà.
BLONDEL, lui donnant son verre.
Tiens, bois, mon fils, bois. (On verse à Blondel un second verre, et il dit après avoir bu :) En vous remerciant, mes amis ; mais je veux payer mon écot.
UN DOMESTIQUE.
Eh ! comment ça ?
BLONDEL.
En vous disant une chanson, et vous ferez chorus.
UN DOMESTIQUE.
Allons, c’est un bon vivant. Courage, père.
CHANSON
BLONDEL, joue du violon en chantant.
- Que le sultan Saladin
- Rassemble dans son jardin
- Un troupeau de jouvencelles,
- Toutes jeunes, toutes belles,
- Pour s’amuser le matin,
- C’est bien, très-bien,
- Cela ne nous blesse en rien ;
- Moi, je pense comme Grégoire,
- J’aime mieux boire.
- Qu’un seigneur, qu’un haut baron,
- Vende jusqu’à son donjon
- Pour aller à la croisade ;
- Qu’il laisse sa camarade
- Dans la main de gens de bien,
- C’est bien, très-bien, etc.
UN OFFICIER.
Voilà madame qui va se retirer dans son appartement.