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Scène III

RICHARD, BLONDEL, ANTONIO.

(Richard se rassied ; il a le coude appuyé sur une saillie de pierre, et paraît abîmé dans le plus profond chagrin : sa tête est en partie caché par sa main.)

BLONDEL.

Petit garçon, arrêtons-nous ici : j’aime à respirer cet air frais et pur qui annonce et accompagne le lever de l’aurore. Où suis-je à présent ?

ANTONIO.

Près du parapet de cette forteresse, où vous m’avez dit de vous mener.

BLONDEL.

C’est bien.

Comme il semble tâter ce parapet pour monter dessus.

ANTONIO.

Ah ! Ne montez pas dessus ce parapet, vous tomberiez dans un grand fossé plein d’eau, et vous vous noieriez.

BLONDEL.

Ah ! je n’en ai pas d’envie. Tiens, mon fils, voilà de l’argent, va nous chercher quelque chose pour déjeuner.

ANTONIO.

Ah ! vous me donnez trop.

BLONDEL.

Le reste sera pour toi.

ANTONIO.

En vous remerciant. (Il part.)

BLONDEL.

Quand tu seras revenu, nous irons promener. Sans