Page:Sedaine - Théâtre.djvu/504

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Hélas ! ne dureraient guère,
S’ils ne disoient pas entre eux :
Et zig, et zoc, etc.

(La danse continue ; à l’instant que le gouverneur entre et est prêt de danser avec Laurette, on entend un grand bruit de tambour, Florestan veut sortir.)

FLORESTAN.

Ciel, qu’entends-je ?

WILLIAMS, accompagné des chevaliers de Marguerite.

Je vous arrête !

FLORESTAN.

Vous !

WILLIAMS.

Moi.

FINALE
FLORESTAN.
Dieu ! quelle trahison !
Dieu ! qu’est-ce que prétend
Ce parti violent ?
LES CHEVALIERS.
Que Richard, à l’instant,
Soit remis dans nos mains ;
Oui, qu’ici ses destins
Soient remis dans nos mains.
FLORESTAN.
Non, jamais ses destins
Ne seront dans vos mains.

(Les chevaliers emmènent Florestan. Williams sort du côté opposé pour aller joindre le sénéchal et Blondel. – Le théâtre change, et représente l’assaut donné à la forteresse par les troupes de Marguerite. Blondel et Williams encouragent les assiégeants ; les assiégés reçoivent un renfort et repoussent l’attaque avec avantage.

Blondel alors jette son habit d’aveugle, et sous celui que couvrait sa casaque, il se met à la tête des pionniers ; il les place, et leur fait attaquer l’endroit faible dont il a parlé. L’assaut continue. On voit paraître, sur le haut de la forteresse, Richard, qui, sans armes, fait les plus grands efforts pour se débarrasser de trois hommes armés. Dans cet instant, la muraille tombe avec fracas. Blondel monte à la brèche, court auprès du roi, perce un des soldats, lui arrache son sabre. Le roi s’en saisit. Ils mettent en