Suivant sa courbe et son contour, tu connaîtras la marche du vent qui vient.
A hoé ! Le vent maraámu court sans reprendre haleine pendant des lunaisons de lune entières. Les pahi courent aussi, devant son souffle sans répit.
La nuit déployée, toute terre descendue, que le pilote lève les yeux et ne les dévie pas : il verra, droit devant, sous la caverne du firmament noir, décliner et tomber les dix-huit étoiles maîtresses.
Ainsi, tout d’abord, Fétia moé. Puis, un peu sur la gauche, le resplendissant Toa. Voici Fétia-rahi qui s’éclaire comme une petite Hina. Horé descend juste par devant. Ils brillent sur la droite, les jumeaux, Pipiri et Réhua — qui bondirent dans les cieux pour se venger de leurs parents goulus. — Un autre guide, par devant. Un autre. Un autre encore. La nuit tourne. Et comme le jour va monter, l’astre véridique, Fétia Hoé, se noie dans l’horizon. Il fixe la route. Sitôt le soleil surgit par derrière, ayant accompli, dans les régions ténébreuses, son voyage souterrain. C’est le dernier enseignement pour le jour qui va couler. Paofaï considère en un seul regard : le soleil — la marche du vent — la course de la houle.
Le vent marche en fuyant Oro. La houle afflue