mière de vie. Non ! il ne pouvait pas comprendre, et il s’obstinait dans ses erreurs. Il disait n’avoir rien négligé des rites ; il multipliait les offrandes et entassait les vivres sur l’autel du dieu le plus obligeant. À son passage, les charniers se comblaient de victimes et s’entouraient, comme d’un mur, d’ossements propitiatoires. Scrupuleux plus que jamais de toutes les coutumes, de tous les tapu, il avait, avec piété, empoisonné son premier fils dès le ventre de la mère, si bien que l’épouse Tétua n’avait point survécu aux manœuvres sacramentelles : tout cela sans issue que des combats malheureux, des abandons, des embuscades ! Cependant, il gardait à son service plus de quarante petits mousquets, qu’on porte sur l’épaule, et deux autres, fort gros, montés sur des bateaux ronds. Et malgré ses mousquets, malgré ses nouveaux amis, — de rusés hommes blêmes, racaille échappée aux navires de passage, — malgré ses atua mêmes, il se voyait toujours battu, pourchassé, traqué… Eha ! se serait-il donc trompé de dieu ? »
Térii ne put tenir : — « Mais enfin, il avait les Plumes ! »
Samuéla jeta, sans s’interrompre, un regard de mépris. — « Alors, le chef misérable eut cette idée heureuse de raconter ses craintes au prêtre Noté qui ne l’avait point, malgré tous les dangers, délaissé comme les autres. Inspiré par Kérito, le prêtre enseigna Pomaré. D’abord il lui montra l’usage des