rable aux divinations — des montagnes Mataïéa ; ni le ruissellement fécondant de la grande eau Punaáru ; ni la base étendue et fertile de la plaine Taütira. Les sommets, vêtus de brousse maigre, étaient vides d’atua, et le corail frangeant dépourvu même du maraè prescrit. La rade, sous-ventée par les cimes majeures, traversée de souffles inconstants réfléchis sur Faá, ou de brusques risées retournées par l’île-jumelle, apparaissait défavorable aux grosses pirogues étrangères — qui sont dépourvues de pagayeurs. On dénommait cette rive, Papé-été.
Ou du moins, ses nouveaux maîtres la désignaient ainsi. C’étaient deux chefs de petite origine. Tunui et son père Vaïraatoa s’apparentaient, peut-être, par les femmes, à la race d’Amo à l’œil-clignotant. Mais on les savait plus proches des manants Paümotu que des Arii de la noble terre Papara. Néanmoins leur puissance croissait d’une lunaison à une autre lunaison. Vaïraatoa, qui gouvernait péniblement jadis la vallée Piraè, détenait maintenant les terres voisines, Atahuru, Faá, Matavaï et Papénoo. Il devait ses conquêtes à la persistante faveur de Oro dont on le disait serviteur habile : le dieu le privilégiait en conduisant vers ses rivages la plupart des étrangers aux armes bruyantes qui secondaient ses querelles et prêtaient main-forte à ses expéditions. Suivant les coutumes, il avait transmis ses pouvoirs à son fils adolescent, l’ayant déclaré grand-chef de l’île, et Arii-rahi des îles Huahiné, Tupuaï-manu