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Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/181

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Oh !… pas de grande scène machinée ! Et d’abord, que tous ces gens-là soient faits en peinture ou en viande, qu’ils dansent à dix lieues de mon œil, ou dedans, — que vous importe ? Je les vois. Donc je leur confère provisuellement et consubstansciemment l’existence. Ils en abusent pour se trémousser sans pudeur. Ils n’ont pas notre dignité. Ils ne sont pas assez ivres. Mais nous, ne donnons point dans la Peinture Allégorique. Comprenez : ces gens ne sont pas des concepts ! Le peintre a tout simplement formalisé dans la couleur et la colle le tourbillon des reflets hypothétiques. Je m’entends. Je me surprends d’ailleurs. Comprenez ce que j’exprime avec trop de volubilité peut-être pour des esprits encore à jeun.

Et lui, que voilà, ce bon buveur Kao-Yang, comme il doit m’aimer ! s’il n’est pas trop… Très intelligent ! Des trouvailles, des inventions lapidaires : les stèles sont là pour témoigner. C’est lui, c’est bien lui, à quatre pattes. (Mais on y est plus solide que sur deux). Il