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Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/44

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s’abandonnent… Voyez encore : cette voussure chaste des épaules, et les mains croisées sur le ventre par pudeur et bonne éducation, comme pour un salut qu’elle va faire, ou cacher les hontes encombrantes du mariage. Enfin, une grande pureté.

Cependant, vous voudriez savoir quel mirage ou quel tour de pensée donne à tout le jeune corps ce maintien discret…

Eh bien ! regardez la, droit aux yeux, comme elle semble faire pour nous. — Si le Peintre est l’égal des Maîtres, (de celui qui, dans les prunelles du bouvier, enfermait l’image parfaite du bœuf, avec ses taches, son poil et son licol,) si le Peintre fut scrupuleux et perspicace, le REFLET DANS DES YEUX doit contenir tout ce qu’ils voient ou rêvent. Fixez les donc, de tout près…

— Oh ! Ce mirage minutieux, merveilleux, magiquement enclos dans le petit bouclier