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Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/74

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Voyez… Je vous avais promis des soies encollées, des panneaux pleins, des frottis d’or au fond de grottes… Mais d’elles-mêmes les soies ont déchiré, les panneaux, crevé ; vous ne trouvez plus de surface ni de qualités connues dans la couleur : ni porcelainique — malgré l’éclat — ni embaumée malgré la profonde étendue… Que voulez-vous ! Être esclaves ? Ceci est peint par la couleur du jour et des saisons ; ceci est peint sur ciel changeant par les signes de beau temps ou de tempête ! C’est tout ce qui se laisse voir au ciel aux Premières Lunes des quatre Saisons.

Par là, d’abord, droit au Nord, à l’extrême Nord, des mouvements commencent à gonfler. Un vent que l’on ne sent pas sur la face précède la crevaison du dégel. Des poissons, volant dans la vasque aérienne, remontent comme des plongeurs et vont percer la coque