Aller au contenu

Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chevaux roux à la queue noire, flanqué de l’étendard incarnat, a vêtu ses parures, ses pendeloques rouge-été. Plus vite et plus chaleureux que les hommes terrestres, il va jusqu’au fond du Ciel, il s’en va accueillir Été.

Plongez avec sa suite dans les champs suspendus : sentez comme tout l’Empire et le toit bleu s’enrichissent. On aide encore à la croissance : mais l’on ne renverse rien : on ne lève point de grande armée. Le temps est beau et lourd, favorable, gonflé, plein de sucs, plein de labeurs : les inspecteurs des moissons déploient toute leur activité : comme un bon troupeau, de toutes ses bouches, ils font que le peuple paisse bien.

Ici, on voit recueillir les plantes médicinales. Ici, on voit grossir et croître les pousses ambitieuses… Mais ne cherchez plus les fleurs délicates de l’orée du printemps : elles sont mortes.

À leur place, voici l’avancée de l’Impériale Première Épouse. C’est une femme au visage rouge et plein qui convient à la saison. Son