Page:Segalen - Stèles.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.





CHAR EMPORTÉ


Que le sage seigneur de Lou dénombre ses chevaux avec orgueil ; ils sont gras et ronds dans la plaine : les uns jaunes, les uns noirs, les autres noir et jaune.


À son gré il les attelle, les accouple, les quadruple et les mène où il veut avec sécurité.




Je suis mené par mes pensées, cavales sans mors, — une à une, deux à deux, quatre à quatre, tirant mon char incessant.


Belles cavales de toutes les couleurs : celle-ci pourpre et aubère-rose, cette autre noir-pâle avec les sabots cuivrés.