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Page:Segalen - Stèles.djvu/73

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VAMPIRE


Ami, ami, j’ai couché ton corps dans un cercueil au beau vernis rouge qui m’a coûté beaucoup d’argent ;

J’ai conduit ton âme, par son nom familier, sur la tablette que voici que j’entoure de mes soins ;

Mais plus ne dois m’occuper de ta personne : « Traiter ce qui vit comme mort, quelle faute d’humanité !

Traiter ce qui est mort comme vivant, quelle absence de discrétion ! Quel risque de former un être équivoque ! »