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Page:Segard - Hymnes profanes, 1894.djvu/35

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Que m’importe le reste et tous mes ennemis ?
Elle est à moi ! Voilà que mes anciens amis
Ne me connaissent plus et détournent la tête,
Qu’importe ! elle est à moi ! et ce m’est une fête
Que lui sacrifier ce que j’aimais le mieux !
Qu’ils se montrent pour moi méchants et envieux,
Je leur pardonne dans ma splendide allégresse :
Mon cœur est tout amour et chante sa maîtresse !

Viens à moi, mon aimée, un regard de tes yeux
Rend ma chanson hardie et mon chemin joyeux,
Viens ! et je briserai qui te heurte ou te blesse,
Viens à moi, bannissons au loin toute tristesse,
Toi seule es mon bonheur et mon suprême bien,
Je te donne mon cœur et ne redoute rien :
Quoi qu’il doive advenir, qu’on me loue ou me blâme,
Un joyeux chant d’amour chantera dans mon âme !