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Page:Segard - Hymnes profanes, 1894.djvu/39

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Tu sembles sourire à la joie
Qui déborde à flots de mon cœur,
Brille encore que je te voie
Poindre au ciel noir comme une fleur !

C’est toi qui fais une auréole
D’un rayon de pure clarté
Avec la moindre boucle folle
Flottante dans l’obscurité,

Et quand la volupté divine
Nous met des larmes dans les yeux,
Ta blancheur en paraît plus fine
Et plus douce dans les grands cieux !

Tu t’es même parfois voilée
Pour nous laisser plus seuls encor
Dans notre divine envolée
Vers des régions d’azur et d’or,

Et c’est pourquoi je t’ai bénie
Étincelle qui brille aux cieux
Et qui m’est toujours une amie
Vers qui je puis lever les yeux !