Page:Segard - Hymnes profanes, 1894.djvu/46

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Lorsque je vous ai rencontrée
Nous étions tous deux des enfants,
Je vous ai pourtant adorée
De tout le feu de mes vingt ans.

Gentîment, d’un regard vainqueur
(Je n’incrimine ni n’accuse)
Vous avez captivé mon cœur
Sans que j’aie éventé la ruse ;

Puis vous vous êtes éloignée…
J’ai cru mourir de désespoir
Et vers vous toujours ma pensée
Voguait dans les brumes du soir !