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Page:Segard - Hymnes profanes, 1894.djvu/51

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Me voilà bien plus seul qu’avant de te connaître,
       Ma chambre est morte, tout est mort,
Et je suis là le front collé sur ma fenêtre
       Malgré tout espérant encor !

Ah ! si tu revenais ! ce serait la patrie
       Revue après les jours d’exils,
Ce serait l’arc-en-ciel après l’averse enfuie,
       Le port après tous les périls !

Mais non, ne reviens pas dans la pauvre chambrette
       Où tu promettais de m’aimer,
Parjure et mauvais cœur, cœur sec, cœur de coquette,
       Tu rirais de me voir pleurer !