Page:Segard - Hymnes profanes, 1894.djvu/71

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Et poursuivant sa course autour de l’horizon,
La lune radieuse aux tapis de gazon
Jette à flots ses rayons qui font de la prairie
            Comme un tapis d’orfèvrerie ;

Puis sur les toits d’ardoise où les rayons ruissellent,
Là-bas dans le lointain des reflets étincellent
Qui donnent l’illusion d’un long givre idéal
            Résistant même à Floréal !

Mais tandis qu’au hasard mon rêve s’évapore,
La Nuit se fait plus claire et se lève l’Aurore,
Et je fuis le soleil flambant à l’horizon
Pour m’attarder à l’ombre et pleurer ma chanson.