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SYMPHONIE



C’est l’heure. La ténèbre est opaque et profonde,
On souffre dans le froid et dans l’obscurité,
Nul ne sait d’où pourrait advenir la clarté
Et c’est comme un chaos où se forme le monde.

Une aile frémissante, un voile épais et lourd
Étouffe sous ses plis toute plainte terrestre,
Mon cœur s’identifie aux rumeurs de l’orchestre,
Mon âme aveugle attend la lumière et l’amour.