Henriette. Tu le sauras quand tu seras grande.
Valentine. Ce sera trop long à attendre. Pense donc que j’ai sept ans. Et à quel âge serai-je grande ?
Henriette, réfléchissant. Tu seras grande… dans… dans… quatre ans.
Valentine. Quatre ans ? Ça fait… onze ans. Comme Henri ? Ce n’est pas grand ça.
Grand’mère avait écouté la conversation de ses petites-filles.
Grand’mère. Écoute, Titine, puisque tu as si envie d’apprendre et de savoir, je viendrai à ton secours ; je te raconterai les Actes des Apôtres comme je vous ai raconté l’Évangile.
Valentine. Merci, merci ma bonne Grand’mère ; je serai bien contente.
Et nous, et nous, s’écrièrent tous les autres ; nous pourrons écouter, n’est-ce pas, Grand’mère ?
Grand’mère. Oui, mes chers enfants ; tous ceux qui le voudront pourront écouter, comme pour l’Évangile.
Armand. Et moi, Grand’mère ?
Grand’mère. Toi aussi, mon petit chéri.
Armand. Et je pourrai demander ce que je ne comprends pas ?
Grand’mère. Certainement ; il faut même le demander.
Armand. Et Henriette ne me grondera pas ?
Henriette. Non, non, mon petit Dinet, je ne te dirai rien du tout ; je serai douce et patiente comme l’enfant Jésus.
Armand. À la bonne heure ! Je serai bien content que tu sois douce.
Grand’mère. Sois tranquille, mon petit Armand ; je réponds