Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/211

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Quand le jour fut venu, saint Paul les exhorta à prendre quelque nourriture, les assurant de nouveau que pas un cheveu de leur tête ne tomberait ; ce qui veut dire qu’il ne leur arriverait aucun mal.

Paul, ayant dit cela, prit du pain ; il rendit grâces à Dieu devant eux tous, et il commença à manger. Tous les autres reprirent courage et mangèrent aussi. Ils étaient, en tout, deux cent soixante-seize dans le vaisseau.

Se trouvant rassasiés, et la tempête devenant de plus en plus furieuse, ils allégèrent encore le navire en jetant le blé dans la mer. Après avoir été ballottés pendant plusieurs heures, craignant d’être engloutis par chaque vague qui venait se briser contre leur vaisseau et qui passait même par-dessus, ils furent jetés dans un petit bras de mer qui formait comme un canal entre deux terres. Un bout du navire s’enfonça dans la terre par la force de la secousse ; et l’autre bout, la poupe, qui est la partie d’arrière d’un vaisseau, fut soulevée et brisée par la violence des vagues. Les soldats pensèrent alors à tuer les prisonniers, de peur que l’un d’eux ne pût s’enfuir à la nage. Mais le centurion, qui aimait Paul, ne le voulut pas ; il ordonna à ceux qui savaient nager, de se jeter à l’eau pour gagner le rivage qui était peu éloigné ; aux autres de se cramponner à des planches et aux débris du bâtiment ; ce qui réussit si bien que personne ne périt et que tous furent jetés sains et saufs sur le rivage.