Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/283

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

auteurs croient que c’était en l’année 87, et que saint Philippe avait 87 ans.

Le corps du Saint fut enlevé et enseveli par les Chrétiens. Une partie de ses ossements est à Rome, dans l’église des Saints-Apôtres, comme je vous l’ai déjà dit, le reste est à Toulouse, dans l’église de Saint-Sernin, à Troyes, à Florence. Sa tête était à Paris, à Notre-Dame, l’autre portion est à l’église de Saint-Jacques et Saint-Philippe-du-Haut-Pas.

Voilà tout ce qu’on sait sur saint Philippe. Maintenant, passons à saint Barthélémy.

Henriette. C’est bien court cette vie de saint Philippe.

Grand’mère. Celle de saint Barthélémy sera plus longue.

Armand. Comment est-il mort saint Barthélémy ?

Grand’mère. D’une mort horrible ; mais tu vas le voir bientôt.

Jacques. Grand’mère, comment se fait-il qu’on sache si peu de choses sur d’aussi grands Saints que les Apôtres ?

Grand’mère. Cher enfant, il y a dix-huit cents ans entre les Apôtres et nous. Dans les premiers siècles, le souvenir des saints Apôtres était vivant dans toutes les Églises qu’ils avaient fondées. Mais ces souvenirs ont été effacés comme tant d’autres par le temps, et surtout par les désordres, les guerres et les troubles de toute espèce qui ont tant de fois bouleversé le monde, depuis la fondation de l’Église. Il faut nous trouver heureux du peu qui nous a été conservé de la vie et du martyre des Apôtres.