Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/294

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Dieu ne laissa pas leur mort sans punition ; car à l’heure même, bien que le temps fût très-calme, il s’éleva une si terrible tempête, que les temples des faux Dieux furent renversés, leurs images réduites en poussière ; les deux magiciens et un grand nombre de païens furent brûlés par le feu du ciel, ou écrasés sous les ruines de leurs temples.

Le Roi, qui s’était fait chrétien, fit transporter à Babylone les corps des saints martyrs et les plaça dans une église magnifique qu’il fit bâtir en leur honneur. Plus tard, leurs ossements sacrés furent apportés à Rome, dans l’église de Saint-Pierre, où on les vénère encore aujourd’hui.

L’Empereur Charlemagne les transporta à Toulouse, dans l’église de Saint-Sernin.

Élisabeth. Encore ? l’église de Saint-Sernin a du bonheur ; elle contient des reliques de presque tous les Apôtres !

Madeleine. J’en suis bien contente, car Toulouse est ma patrie ; c’est là où je suis née.

Grand’mère. À présent, il nous reste à connaître la fin de saint Matthieu et de saint Mathias. Mais ce ne sera pas long, car on a très-peu de détails certains sur leur Apostolat et leur martyre.

Louis. Tant pis ; je voudrais qu’il y eût encore beaucoup de choses à raconter.

Madeleine. Je trouve que l’histoire des Martyrs est la plus belle, la plus touchante, et la plus intéressante des histoires.

Grand’mère. Tu as bien raison, mon enfant. Si au lieu de lire, comme on le fait trop souvent, un tas de contes et de romans, on lisait la Vie des Saints, on y apprendrait mille