Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/34

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parler en public à Jérusalem où Notre-Seigneur avait tant d’ennemis ?

Grand’mère. Nouveau miracle du Saint-Esprit. Ces hommes si timides, si craintifs, qui se sauvèrent tous quand ils virent leur divin Maître arrêté par les soldats, et qui restèrent cachés pendant sa Passion et même après sa mort, ces hommes qui s’obstinaient à ne pas croire à la Résurrection, cessèrent tout à coup d’avoir peur. Malgré Pilate et les Romains, malgré Caïphe et les Princes des prêtres, malgré les Scribes et les Pharisiens, ils parlèrent hardiment sur les places publiques et proclamèrent la Divinité de Jésus-Christ.

Les hommes qui les écoutaient parler, s’étonnaient, admiraient et se demandaient les uns aux autres : Qu’est-ce que ce peut être ?

Mais d’autres se moquaient d’eux et disaient : Ils sont ivres.

Alors saint Pierre se levant, entouré des onze Apôtres, éleva la voix et leur parla.

Jacques. Je remarque que c’est toujours saint Pierre qui parle ; pourquoi ne laisse-t-il pas parler les autres ?

Grand’mère. Parce que c’est lui comme chef de l’Église qui doit parler, commander et défendre les siens quand on les attaque. On accusait les Apôtres d’être ivres ; il se leva pour défendre les siens, qu’il devait diriger et protéger par l’ordre de son Divin Maître. C’est ce que fait encore dans l’Église notre Saint-Père le Pape, successeur de saint Pierre et chef des Évêques.

Voici donc ce que dit saint Pierre :

« Hommes de Judée, et vous tous habitants de Jérusalem, sachez ceci et que vos oreilles reçoivent mes paroles. »