Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/42

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Cet homme, voyant arriver saint Pierre et saint Jean, leur demanda l’aumône,

Pierre et Jean le regardèrent ; et Pierre lui dit :

« Regarde-nous. »

Et l’homme les regardait, espérant qu’ils lui donneraient quelque chose.

Mais Pierre lui dit :

« Je n’ai ni or ni argent à te donner ; mais ce que j’ai, je te le donne : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. »

Et prenant la main droite du perclus, il le fit lever ; aussitôt les jambes de cet homme ainsi que son corps s’affermirent ; et se levant, il marcha. Il entra avec eux dans le Temple, marchant, sautant et louant Dieu.

Camille. Il me semble, Grand’mère, que ce n’était pas très-respectueux de sauter dans le Temple.

Grand’mère. C’est vrai, chère enfant ; mais il faut dire, pour excuser ce pauvre homme, qu’il se sentait si content, si heureux de se trouver guéri, qu’il était comme fou de joie. Cet homme louait Dieu du miracle dont il avait été l’objet. Sa reconnaissance bruyante attira l’attention de ceux qui allaient, et venaient, et fit remarquer davantage le pouvoir miraculeux de saint Pierre.

Tout le peuple reconnut aussitôt le pauvre perclus qui jadis était toujours étendu près de la Belle-Porte pour demander l’aumône. On fut stupéfait de cette guérison miraculeuse. Et comme le perclus tenait par la main Pierre et Jean, qu’il ne se lassait pas de remercier, personne ne put douter que ce ne fût eux qui eussent opéré ce miracle. Alors Pierre leur dit :