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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/121

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il suivit les inspirations de Dieu bien plus que les siennes. Ensuite il désirait contenter ses deux femmes, Lia et Rachel, et il ne craignait pas d’avoir beaucoup d’enfants, puisque leur nombre augmentait ses richesses en ajoutant au nombre de ses serviteurs.

Quelque temps après, Dieu exauça les prières de Rachel en lui donnant à elle-même un fils, qu’elle appela Joseph et dont la naissance la remplit de joie.

Après la naissance de Joseph, Jacob dit à Laban : « Vous savez quels services je vous ai rendus ; la bénédiction de Dieu est entrée avec moi dans votre maison ; depuis vingt ans que je garde vos troupeaux, ils se sont multipliés à l’infini ; vos richesses se sont accrues entre mes mains ; de pauvre que vous étiez, vous voici devenu riche ; maintenant donnez-moi mes deux femmes et mes enfants, et laissez-moi les emmener, afin qu’ils travaillent pour moi, et que je puisse devenir riche à mon tour. »

Laban lui répondit. : « Mon fils, je reconnais que Dieu m’a béni à cause de toi ; vois toi-même quelle est la récompense que tu désires ; je te la donnerai.

— Je ne veux rien de ce que vous avez, dit Jacob ; mais, si vous consentez à ce que je vais vous demander, je continuerai à vous servir comme par le passé, et la bénédiction de Dieu restera dans votre maison.

— Que veux-tu ? dit Laban.

— Voici ce que je veux. Visitez vos troupeaux. Mettez à part les brebis et les chèvres qui ne sont pas tout à fait blanches, c’est-à-dire celles qui sont tachetées de noir ou de couleurs différentes ; que ces bêtes et tout ce qui naîtra de tacheté à l’avenir, soient ma récompense, sans que personne puisse m’accuser d’avoir pris pour moi ce qui est à vous. »

Laban réfléchit qu’il pourrait gagner à cet arrangement en le changeant selon la quantité d’agneaux et de chevreaux qui naîtraient à Jacob ; il lui répondit :