et à les faire sortir d’Égypte pour les mener dans un pays que le Seigneur avait promis à leurs pères, Pharaon refusa de leur accorder leur demande, disant : « J’ai besoin des Israélites pour les monuments que je fais construire dans toute l’Égypte ; je ne les laisserai pas aller ; je ne connais pas le Seigneur qui vous a envoyés vers moi. »
Moïse et Aaron insistèrent, mais Pharaon les chassa sans vouloir leur rien accorder. Il fit venir ses intendants et leur dit : « Augmentez le travail des Israélites ; refusez-leur la paille et le bois nécessaires pour faire les briques, et obligez-les, malgré cela, à apporter la même quantité de briques. »
Les intendants portèrent ces ordres injustes aux chefs des travaux ; les Israélites furent alors encore plus accablés de travail ; et, quand ils n’apportaient pas la quantité de briques qu’on leur avait demandée, on les battait de verges, de sorte qu’ils furent plus malheureux qu’auparavant. Ils allèrent se plaindre à Moïse et à Aaron.
Louis. Mais pourquoi ne se révoltaient-ils pas ? Puisqu’ils étaient si nombreux, ils pouvaient bien se défendre contre des injustices et des cruautés.
Grand’mère. D’abord, ils n’avaient pas d’armes, parce qu’ils étaient en état d’esclavage ; ensuite ils étaient disséminés dans toute l’Égypte, et, pour se révolter, il eût fallu se réunir, arranger des moyens de résistance, avoir des chefs.
Jacques. Mais Moïse et Aaron devaient être leurs chefs,
Grand’mère. Peu d’Israélites connaissaient encore Moïse et Aaron. On n’avait pas eu le temps de se voir, de décider ce qu’on ferait.
Quand Moïse et Aaron eurent entendu les Israélites qui se plaignaient et qui leur reprochaient de les avoir rendus bien plus malheureux qu’auparavant, ils consultèrent le Seigneur, qui leur dit de retourner chez Pharaon et de faire des miracles en sa pré-