nous faire mourir de faim qu’on nous a tirés d’Égypte ? Là, du moins, nous avions des marmites pleines de viandes et d’oignons délicieux, nous mangions du pain tant que nous en voulions ! Ne valait-il pas mieux nous laisser mourir là-bas ? Nous étions moins malheureux. »
Moïse se mit en prière et dit au peuple : « Ce soir même vous aurez de la chair en abondance, et demain et tous Les jours vous aurez une nourriture délicieuse qui vous sera envoyée chaque matin par le Seigneur. »
Aussitôt on vit arriver une telle multitude de cailles, que la terre en était couverte, et chacun en prit tant qu’il en voulut.
Le lendemain, quand on fut réveillé dans le camp, on vit que la terre était couverte de grains blancs comme la neige. « Qu’est-ce que c’est ? » se demandait le peuple d’Israël. Moïse leur dit : « C’est la manne, c’est-à-dire le pain que vous envoie le Seigneur ; ramassez-en suffisamment pour la journée ; demain il en tombera encore du ciel, et de même tous les jours pendant que vous serez dans le désert, jusqu’à ce que vous entriez dans la terre que le Seigneur a promise à notre père Abraham. Mais n’en ramassez pas plus que pour une journée, car le Seigneur veut que vous travailliez tous les jours à ramasser votre nourriture. Le jour du sabbat, qui est le jour du Seigneur, le jour du repos, il n’en tombera pas ; la veille du sabbat, vous en recueillerez pour deux jours. »
On appela manne ces petits grains blancs, de mahu, mot hébreu qui veut dire : qu’est-ce que cela ?
Les Israélites se mirent donc à ramasser la manne ; quelques-uns en ramassèrent plus qu’il n’en fallait, mais le lendemain elle se trouva gâtée et pleine de vers : il fallut qu’ils fissent tous les matins leur provision pour la journée. La veille du sabbat, Moïse leur dit d’en ramasser pour deux jours et qu’elle ne se corromprait pas, et c’est ce qui arriva.
Petit-Louis. Qu’est-ce que c’était que cette manne ? quel goût avait-elle ?