Au lieu d’eau, Jahel lui apporta un vase plein de lait ; quand il eut bu, elle le couvrit de son manteau et lui dit de se reposer sans crainte.
« Tenez-vous à l’entrée de votre tente, lui dit Sisara. Si quelqu’un vient vous demander : Y a-t-il quelqu’un ici ? vous répondrez : Il n’a personne. »
Sisara, rassuré par les soins de Jahel et très-fatigué de sa longue course, s’endormit profondément.
Jahel rentra sans faire de bruit ; le voyant étendu par terre, sur le côté, elle prit un énorme clou et un lourd marteau, posa légèrement le clou sur la tempe de Sisara et le frappa violemment avec son marteau. Le coup avait été si violent, que le clou traversa la tête de part en part et entra dans la terre du côté opposé à celui qu’elle avait frappé. Sisara ne poussa pas même un cri, ne fit pas un mouvement ; il était mort.
Jeanne. Quelle vilaine femme que cette Jahel ! comme elle a été hypocrite avec ce malheureux Sisara, qu’elle ne connaissait seulement pas !
Grand’mère. Chère petite, Sisara était connu pour être un méchant homme, et Jahel a suivi une inspiration de Dieu en le tuant ainsi. Elle le connaissait certainement, puisque peu d’instants après la mort de Sisara, Barac accourut poursuivant son ennemi. Jahel alla au-devant de lui et lui dit : « Venez, je vous montrerai l’homme que vous cherchez. » Barac entra, et vit Sisara mort, la tête percée d’un clou.
Après cela, Barac continua à faire la guerre à Jabin, roi de Chanaan, jusqu’à ce qu’il l’eût entièrement vaincu.