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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/275

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Tout se fit comme Gédéon l’avait ordonné ; ce fut au milieu de la nuit que l’armée des Madianites fut réveillée par ce bruit effroyable : la frayeur les saisit ; se croyant attaqués de tous les côtés et entourés par une armée formidable, ils couraient en désordre, se heurtant les uns contre les autres et s’entre-tuant, croyant tuer des ennemis ; les trois cents guerriers de Gédéon restaient toujours à leur poste, sonnant de la trompette, cognant leurs pots, choquant les lampes de fer les unes contre les autres et poussant le même cri : « L’épée du Seigneur et de Gédéon ! »

Quand le jour commença à éclairer le camp, il y avait cent vingt mille Madianites tués ; les quinze mille hommes qui restaient en vie s’échappèrent et arrivèrent au bord du Jourdain dans le plus grand désordre, poursuivis par Gédéon et ses trois cents hommes. Gédéon avait envoyé les dix mille qui n’avaient pas combattu, en deçà et au delà du Jourdain pour tuer les ennemis qui chercheraient à traverser le fleuve et ceux qui seraient parvenus à gagner l’autre rive.

Quand Gédéon arriva près du Jourdain avec ses trois cents hommes, ils étaient si fatigués qu’ils ne pouvaient plus poursuivre les Madianites, et ils demandèrent aux gens de Soccota de venir les aider à compléter leur victoire en tuant tout ce qui restait de Madianites ; mais les chefs de cette ville refusèrent de venir. Gédéon leur dit : « Puisque vous refusez d’obéir au Seigneur, à mon retour je vous ferai briser le corps avec les ronces et les épines du désert. »

Tous les chefs madianites étaient tués, il ne restait plus que deux de leurs rois : Zébée et Salmana ; Gédéon les atteignit plus loin et les tua de sa main. Étant revenu à Soccota, Gédéon se fit amener les soixante-dix-sept chefs ou anciens qui avaient refusé de l’assister, et il fit briser leurs corps entre les ronces et les épines

Jeanne. Mon Dieu, comme on était terrible dans ce temps là ! On tue sans miséricorde tout le monde.