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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/434

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Mais Roboam, ne trouvant pas bon ce conseil des vieillards, appela auprès de lui les jeunes gens avec lesquels il avait été élevé et leur dit : « Quelle réponse faut-il que je fasse à ces envoyés qui me demandent un adoucissement au joug que leur a imposé mon père ? »

Les jeunes gens répondirent : « Vous leur parlerez en ces termes : « Le plus petit de mes doigts est plus fort que n’était le dos de mon père. Mon père, dites-vous, vous a imposé un joug trop pesant, et moi je le rendrai encore plus pesant. Mon père vous a battus avec des verges, et moi je vous châtierai avec des verges de fer. »

Jacques. J’espère que Roboam n’a pas suivi le conseil méchant de ces petits sots.

Grand’mère. Si Roboam avait eu un peu de la sagesse de son père, il ne l’aurait pas suivi ; mais il était orgueilleux, il aimait le luxe et les richesses ; et, quand Jéroboam revint avec les envoyés des dix tribus, le roi leur répéta les paroles de ses jeunes courtisans.

Le peuple, voyant que le roi n’avait pas écouté sa juste demande, en fut irrité ; les dix tribus résolurent de ne plus servir Roboam, de ne plus lui obéir, et de former un royaume séparé en nommant Jéroboam pour les gouverner.

Roboam avait nommé Adoram, un de ses jeunes courtisans, surintendant des tributs. Il l’envoya pour se faire payer par toutes les tribus les sommes énormes qu’il demandait. Le peuple se mit en colère ; il lapida Adoram, qui mourut. Roboam était encore à Sichem ; il monta aussitôt dans son char, et s’enfuit à Jérusalem, car les tribus de Juda et de Benjamin lui étaient restées fidèles.

Louis. Voilà ce que c’est que d’avoir écouté les mauvais conseils de ces jeunes imbéciles ! Il mériterait de perdre encore les deux tribus qui lui sont restées.

Grand’mère. Le bon Dieu voulut qu’elles lui restassent à cause