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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/472

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Grand’mère. Probablement un coup de soleil sur la tête. Quoi qu’il en soit, il mourut à midi.

La mère, qui avait toute confiance dans Élisée, ne se laissa pas abattre par le désespoir ; elle prit l’enfant, le porta dans la petite chambre d’Élisée, le posa sur le lit, ferma la porte, et alla précipitamment faire seller une ânesse ; elle prit avec elle un serviteur, et tous deux galopèrent jusqu’au mont Carmel où était Élisée.

Quand elle l’aperçut, elle courut à lui, et se prosterna, « Seigneur, lui dit-elle, vous ai-je demandé un fils ? c’est vous qui me l’avez offert. »

Élisée, devinant tout, appela Giézi, son serviteur, et lui dit : « Ceins tes reins, prends mon bâton à la main, et va vite à Sunam. Ne t’arrête pas, ne parle à personne, arrive jusqu’à l’enfant, et mets mon bâton sur son visage. » Giézi partit, mais la femme Sunamite dit à Élisée : « Je ne vous quitterai pas que vous ne m’ayez rendu mon fils. Venez avec moi. » Élisée, ayant pitié de cette mère, la suivit ; ils rencontrèrent Giézi qui revenait : « L’enfant n’est pas ressuscité, dit-il ; je lui ai mis votre bâton sur le visage. »

Élisée continua son chemin ; il entra dans la maison, et il trouva l’enfant mort couché sur le lit de sa petite chambre. Il resta seul avec lui, et ferma la porte. Alors il pria le Seigneur, et il se coucha sur l’enfant comme l’avait fait Élie ; et la chair de l’enfant commença à se réchauffer. Élisée se coucha une seconde fois sur le petit corps de l’enfant. Alors l’enfant bailla et ouvrit les yeux.

Élisée fit entrer la mère ; elle vit son fils vivant, et, se jetant aux pieds d’Élisée la face contre terre, elle adora le Seigneur.

Henriette. Grand’mère, je trouve qu’Élisée de même qu’Élie étaient aussi puissants que Dieu lui-même, puisqu’ils pouvaient ressusciter les morts.

Grand’mère. Chère petite, il y avait une grande différence ;