Naaman lui dit : « Il vaut mieux, puisqu’ils sont deux, que je vous donne deux talents ; » et il obligea Giézi à les accepter. Il mit les deux talents dans un sac, et les deux habits dans un autre sac, et il dit à deux de ses serviteurs de les porter devant Giézi. Le soir étant venu, Giézi prit les sacs, renvoya les serviteurs, porta les sacs dans sa maison et alla se présenter devant son maître.
Valentine. Mais c’est très-mal ce qu’a fait Giézi ; c’est très-malhonnête.
Grand’mère. Tu as bien raison, mon enfant ; aussi va-t-il être bien puni.
Quand il revint près de son maître, Élisée lui dit : « D’où viens-tu, Giézi ?
— Votre serviteur n’a été nulle part, » répondit Giézi.
Élisée lui dit : « Mon cœur n’était-il pas présent, quand cet homme est descendu de son chariot pour aller au-devant de toi ? Maintenant tu as reçu de l’argent, et des habits, tu veux acheter des plants d’olivier, des vignes, des bœufs, des brebis, des serviteurs et des servantes. Mais la lèpre de Naamaa s’attachera à toi et à toute ta race pour jamais. »
Giézi se retira tout couvert d’une lèpre blanche comme la neige.
Louis. Je trouve qu’il a bien mérité la punition. Est-ce qu’il n’a pas demandé pardon ? Il n’a pas rendu l’argent et les habits pour les donner aux pauvres ?
Grand’mère. Il paraît que non, car la sainte Écriture n’en parle pas.