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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/59

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seul accident aux hommes et aux bêtes qu’il avait conservés pour peupler la terre.

Il ne faut pas nous en étonner ; car Dieu est le maître du monde, il commande aux animaux comme aux hommes.

Aussitôt que Noé fut sorti de l’Arche, sa première pensée fut d’offrir un sacrifice au Seigneur, en action de grâce pour l’avoir sauvé avec sa famille, de ce terrible déluge qui avait fait périr tous les autres hommes.

Louis. C’est très-bien à Noé ; mais quel sacrifice a-t-il pu offrir, puisqu’il n’y avait d’autres animaux que ceux que Dieu avait conservés pour repeupler la terre ?

Grand’mère. Tu te rappelles que Dieu, après avoir ordonné à Noé de faire entrer dans l’Arche deux paires de chacune des bêtes qui vivaient sur la terre, pour la repeupler après le déluge, lui ordonna d’y faire entrer sept paires de tous les animaux purs. C’est parmi ceux-ci que Noé choisit les animaux qu’il voulait offrir en sacrifice. Et puis il est probable que pendant l’année qu’ils passèrent dans l’Arche, toutes ces bêtes avaient eu des petits, et s’étaient, par conséquent, assez multipliées pour que Noé n’eût pas à craindre d’en détruire l’espèce.

Le Seigneur reçut favorablement ce sacrifice ; il fit connaître qu’il lui était agréable, car il dit à Noé : « Je ne répandrai plus ma malédiction sur la terre à cause des péchés des hommes. Je ne frapperai plus de mort, comme j’ai fait, tout ce qui est vivant sur la terre. Tant que la terre durera, la semence et la moisson, le froid et le chaud, l’été et l’hiver, la nuit et le jour, ne cesseront pas de se suivre. » Dieu promit tout cela à Noé pour le récompenser de sa fidélité à le servir.