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qui commandait dans la ville, et lui dirent : « Que Dieu soit juge contre nous. Vous avez refusé de livrer la ville aux Assyriens : ils sont venus nous assiéger, et voilà que nous demeurons sans secours, et que la soif nous fait périr cruellement sous vos yeux. C’est pourquoi, assemblez au plus tôt tous ceux qui restent dans la ville, afin que nous nous rendions volontairement à Holopherne ; car il vaut mieux que nous vivions captifs, en bénissant le Seigneur, que de voir nos femmes et nos enfants mourir de soif et de périr ensuite nous-mêmes. »

Après qu’ils eurent parlé de la sorte, ils jetèrent de grands cris, se lamentèrent pendant plusieurs heures en demandant grâce au Seigneur, et en avouant leurs iniquités. Quand ils furent fatigués de crier et de pleurer, ils se turent.

Ozias, qui priait et pleurait avec eux, se leva et leur dit : « Ayez bon courage, mes frères ; attendez encore cinq jours en implorant la miséricorde du Seigneur. Peut-être que nos prières l’apaiseront et qu’il nous délivrera de la mort et de nos ennemis. Si dans cinq jours nous ne sommes pas secourus, nous nous rendrons aux Assyriens. »


CLXXXV

JUDITH ENTREPREND DE DÉLIVRER BÉTHULIE

(Même année, 699 ans avant J.-C.)



Judith, cette belle et sainte jeune veuve qui habitait Béthulie, ayant appris qu’Ozias avait promis au peuple de livrer la ville à