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Jeanne. Pauvre Tobie ! lui qui était si bon ! Il me semble qu’il ne méritait aucune punition.

Grand’mère. Aussi n’était-ce pas une punition que lui envoyait le bon Dieu, mais un moyen d’augmenter ses mérites et d’arriver à une plus parfaite sanctification. Mais Dieu ne prolongea pas trop cette épreuve.


CLXXVII

LE JEUNE TOBIE VA CHEZ RAGÜEL, SON PARENT
L’ANGE RAPHAËL L’ACCOMPAGNE

(708 ans avant J.-C.)



Quatre ans après que Tobie fut devenu aveugle, la vie lui devint trop dure, et il demanda au Seigneur de le faire mourir. Espérant que Dieu lui accorderait sa demande, il fit venir son fils Tobie, et lui donna des conseils admirables sur la vie qu’il devait mener pour conserver la protection et l’amour du Seigneur. Puis il lui dit : « Je t’avertis, mon fils, que, lorsque tu n’étais qu’un petit enfant, j’ai prêté dix talents d’argent à Gabélus, qui demeure à Ragès, ville des Mèdes, près de l’Assyrie. Je ne les lui ai jamais redemandés, mais, à présent que je suis hors d’état de travailler, et que je vais bientôt mourir, je ne veux pas t’enlever ce qui doit être à toi et ce qui t’aidera à vivre et à faire vivre ta mère. »

Tobie lui répondit : « Mon père, je ferai tout ce que vous me