Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un lieu désert au delà de la mer de Galilée, nommée aussi lac ou mer de Tibériade.

Mais comme la foule le vit partir, on alla l’annoncer de tous côtés, et le peuple accourut de toutes les villes voisines pour aller le rejoindre du côté où on voyait sa barque se diriger. Quand Jésus sortit de la barque, il vit toute cette foule arrivée avant lui, et il se dirigea avec ses disciples vers une montagne où il s’assit. Jésus, levant les yeux, vit cette grande multitude qui était venue pour l’entendre. Il eut pitié d’eux, car ils étaient là comme un troupeau de brebis sans pasteur. Et après les avoir enseignés longtemps il dit à Philippe :

« Où achèterons-nous du pain pour donner à manger à tout ce peuple ? »

Il lui parlait ainsi pour l’éprouver, car il savait bien ce qu’il devait faire.

Ses disciples lui répondirent :

« Maître, ce lieu est désert et il est déjà tard ; renvoyez-les, afin qu’ils aillent dans les hameaux et les villages voisins acheter ce qu’il faut pour leur nourriture. »

Mais il leur dit :

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Et ils dirent :

« Irons-nous donc acheter pour deux cents deniers de pain ? »

Il leur dit :

« Combien de pains avez-vous ? Allez et voyez. »

Ils allèrent voir et ils lui dirent :

« Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. »