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sainte communion, qui est, comme il l’a dit lui-même, le pain de vie, sa propre chair, la nourriture qui fait vivre éternellement. Les provisions qui se trouvent la première fois entre les mains d’un jeune garçon, et l’autre fois dans celles des disciples, indiquent que la première loi, la loi Juive, était encore imparfaite, comme un garçon est encore un homme imparfait ; et la loi nouvelle, la loi de Jésus-Christ, la loi chrétienne, est entre les mains des Apôtres, c’est-à-dire de l’Église arrivée à son degré de perfection et représentée par des hommes. Il est à remarquer aussi que ces deux grands miracles se sont passés en plein jour, à la face de tout un peuple. Ils sont tellement évidents, que les incrédules, qui ne peuvent les nier, ne cherchent pas même à les expliquer naturellement.


LXII

GUÉRISON D’UN AVEUGLE.



Jésus remonta dans la barque et passa à l’autre bord ; il alla à Bethsaïda, et on lui amena un aveugle, en le priant de le guérir. Il prit l’aveugle par la main, et l’ayant mené hors du bourg, il lui mit de la salive sur les yeux, et lui ayant imposé les mains, il lui demanda s’il voyait quelque chose.

L’aveugle, regardant, dit : « Je vois grands comme des arbres les hommes qui marchent. » Jésus lui mit encore les