Et le père de l’enfant s’écria aussitôt, les yeux pleins de larmes :
« Je crois. Seigneur, aidez mon incrédulité. »
Et Jésus, voyant le peuple qui s’assemblait, menaça l’esprit immobile, lui disant :
« Esprit sourd et muet, je te commande, sors de cet enfant et ne rentre plus en lui. »
Et poussant un grand cri, et s’agitant avec violence, l’esprit sortit de l’enfant qui devint comme mort ; de sorte que plusieurs disciples disaient : « Il est mort. »
Mais Jésus le prenant par la main et le soulevant, l’enfant se leva. Et Jésus le rendit à son père.
Jeanne. Grand’mère, pourquoi les disciples n’ont-ils pas pu guérir cet enfant ?
Grand’mère. Parce qu’ils n’avaient pas encore assez de foi en Notre-Seigneur et dans le pouvoir qu’il leur avait donné.
Henri. Et pourquoi Notre-Seigneur veut-il que le père croie, pour guérir l’enfant ? Ce n’eût pas été la faute du pauvre enfant si le père n’avait pas cru en Jésus-Christ.
Grand’mère. C’était le père qui demandait la guérison de son enfant ; c’était au père que Notre-Seigneur devait accorder cette grâce. Pour la mériter, il fallait qu’il crût au pouvoir de celui qu’il implorait.
Valentine. Et pourquoi le méchant démon secoue-t-il si fort ce pauvre enfant et le jette-t-il par terre avec tant de violence qu’il resta comme mort ?
Grand’mère. Parce qu’il était furieux de ne pouvoir résister à la volonté de Notre-Seigneur, et qu’il regrettait de devoir