Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/244

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donc, cinquante stades, faisaient neuf kilomètres un quart, à deux mètres près, ou bien deux lieues un quart.

« Un homme allant donc à Jéricho, rencontra des voleurs, qui le dépouillèrent de tous ses vêtements et de tout ce qu’il possédait, le couvrirent de plaies et de blessures et s’en allèrent, le laissant par terre à moitié mort.

« Or, il arriva qu’un Prêtre juif allait par le même chemin ; il vit cet homme et il passa outre. Un Lévite étant venu près de là, le vit aussi et passa de même.

« Mais un Samaritain qui voyageait, vint à passer près de cet homme, et l’ayant vu, il fut touché de compassion. S’étant donc approché il pansa ses plaies après y avoir versé de l’huile et du vin ; et le mettant sur son cheval, il le conduisit à une hôtellerie et prit soin de lui.

« Et le jour suivant, tirant deux pièces d’argent de sa bourse, il les donna à l’hôte et dit :

« Prenez soin de cet homme et tout ce que vous dépenserez de plus, je vous le rendrai à mon retour. » De ces trois, lequel vous paraît avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des voleurs ? »

Le Docteur répondit :

« Celui qui a été compatissant pour lui. »

Et Jésus lui dit :

« Allez, et faites de même. »

Henri. Grand’mère, pourquoi Notre-Seigneur a-t-il raconté que le Prêtre et le Lévite avaient été méchants pour le pauvre homme, et que le Samaritain avait seul été bon pour lui ? Les Prêtres et les Lévites étaient pourtant du peuple juif que le bon Dieu protégeait.