Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/258

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« Et le maître dit au serviteur :

« Allez dans les chemins et le long des haies, et pressez tout le monde d’entrer, afin que ma maison soit remplie. Car je vous le dis, aucun de ceux qui ont été invités ne goûtera de mon souper. »

Jacques. Qu’est-ce que Notre-Seigneur veut dire par là ? Est-ce qu’il faut réellement forcer les gens de venir souper quand les invités ne viennent pas ?

Grand’mère. Non, cher enfant ; c’est une parabole qui signifie que le bon Dieu nous invite tous à un festin, c’est-à-dire au bonheur du Paradis au Ciel.

Les Juifs sont les premiers qui ont eu le bonheur d’être invités à ce festin ; au lieu de s’y rendre avec empressement, ils se sont laissés entraîner comme nous par les plaisirs et les intérêts de ce monde ; l’un n’a pas le temps de faire le bien, de vivre selon les commandements de Dieu, parce qu’il a des affaires qui l’occupent ; l’autre a des bals, des spectacles, des courses, des fêtes qui lui prennent tout son temps ; l’autre a des livres intéressants, des promenades agréables, des amis charmants qui ne lui laissent pas une heure de liberté ; un autre a une santé délicate, une nombreuse famille, des enfants à élever ; et ainsi de suite.

Le maître, qui est le bon Dieu, envoie ses serviteurs, c’est-à-dire ses Prêtres, pour les avertir, leur rappeler que le festin est prêt, ce qui veut dire que le moment de la grâce est arrivé, et qu’ils doivent se tenir prêts à répondre à l’invitation du Seigneur. Mais ils n’écoutent pas les paroles des Prêtres envoyés, et persistent à ne pas se rendre à l’appel du Maître.

Alors Notre-Seigneur envoie ses ministres, ses Prêtres, dans