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nous méfier des richesses qui nous exposent à offenser Dieu en vivant mollement, en satisfaisant tous nos désirs, en nous accordant toutes les douceurs de la vie, et par conséquent en n’imitant pas Notre-Seigneur, en ne portant pas de croix avec lui et pour lui. Et si nous aimons les richesses, nous ne pouvons pas aimer Dieu, qui est l’ennemi des richesses et de tout ce qu’elles donnent.

Aussi les Pharisiens, qui étaient avares, écoutaient tout cela avec rage et se moquaient du Sauveur. Jésus, qui voyait le fond de leur cœur, leur dit encore :


LXXXIV

LE MAUVAIS RICHE ET LE PAUVRE LAZARE.



« Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de lin. »

Armand. Qu’est-ce que c’est, pourpre ?

Grand’mère. C’est une étoffe très-rare, très-belle et très-précieuse, qu’on tissait avec des filaments de certains coquillages. Notre-Seigneur indique par là que ce riche portait des vêtements magnifiques.

« Chaque jour, dit Notre-Seigneur, ce riche faisait des repas splendides et il vivait dans la mollesse et le plaisir.

« Et il y avait aussi un mendiant nommé Lazare, lequel était couché à la porte du riche et il était couvert d’ulcères. »