Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de l’Enfer, de la nécessité de faire pénitence, et il annonçait à tous les hommes le Sauveur qui allait venir ; beaucoup de gens venaient l’entendre et le voir ; il les engageait à devenir bons, à se repentir de leurs péchés, et il baptisait dans l’eau du Jourdain tous ceux qui le lui demandaient.

Louis. Qu’est-ce que c’est, le Jourdain ? Et comment Jean-Baptiste baptisait-il ?

Grand’mère. Le Jourdain est un fleuve qui coule à quelques lieues de Jérusalem. Jean-Baptiste faisait entrer dans le Jourdain ceux qui voulaient être baptisés, et il leur versait sur la tête de l’eau du fleuve, en signe de la pureté de cœur qu’ils devaient avoir.

Valentine. Mais ils pouvaient se noyer dans le Jourdain ?

Grand’mère. Non, parce qu’il y avait peu d’eau au bord ; on en avait jusqu’aux genoux à peine.

Le peuple qui entourait Jean-Baptiste lui demandait des conseils pour devenir bon, et Jean disait aux riches :

« Que celui qui a plusieurs habits en donne un à celui qui n’en a pas ; et que celui qui a trop, donne à celui qui a faim. »

Et aux Publicains qui venaient lui demander conseil, il disait : « Ne faites pas payer plus d’argent qu’on ne doit vous en payer. »

Henriette. Je ne comprends pas bien, Grand’mère. Qu’est-que c’est, des Publicains ? et qu’est-ce qu’ils faisaient payer ?

Grand’mère. Les Publicains étaient des gens chargés par les Romains, maîtres de la Judée et des Juifs, de faire payer les impôts, c’est-à-dire l’argent que chacun devait donner au gouverneur pour l’entretien de routes, des ponts, pour