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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/25

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Les enfants se lèvent ; Lucas fait signe à Henri de rester. Quand les autres sont partis, Lucas verse un verre de cidre et le donne à Henri.


« Tiens, mon Henri, bois ça ; cela te remontera l’estomac. »
Lucas.

Tiens, mon Henri, bois ça ; cela te remontera l’estomac.

Henri.

Merci bien, Lucas ; tu as bon cœur, tout de même, quoique tu aies été bien colère quand tu as reçu la gaule sur la tête et le dos. C’est qu’il ne plaisante pas, le maître d’école.

Lucas.

Pour ça, non ; quand il tape, ce n’est pas pour rire. Il est méchant tout de même !

Henri.

Écoute donc ! c’est qu’aussi tu l’asticotais et tu lui répondais. Il n’aime pas ça.

Lucas.

C’est ennuyeux de ne pas pouvoir parler et raisonner un tant soit peu !

Henri.

Mais, pense donc. Si chacun se mettait à riposter et à dire des raisons, c’est que ça ferait un train à ne plus s’entendre. Nous sommes soixante-trois, vois-tu.

Lucas.

L’école serait bien moins ennuyeuse.

Henri.

Oui, mais on n’y apprendrait rien. Tu vois bien