Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/319

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Féréor.

Et moi, mon fils, si je venais à mourir, aurais-tu du chagrin ?

Gaspard.

Vous, mon cher père ? Vous ? Ce serait le malheur de toute ma vie. »

Et Gaspard, s’inclinant devant M. Féréor, lui baisa les mains avec émotion.

M. Féréor rayonnait ; il le serra dans ses bras, regardant attentivement la belle figure de Gaspard.

M. Féréor.

Tu dis vrai, mon cher fils, tu m’aimes bien ! Tu n’aimes que moi, et tu n’as jamais aimé personne que moi. Et c’est pourquoi je t’aime, et je n’ai jamais aimé personne que toi. Va, mon ami, et que Dieu te bénisse !

Vignette de Bertall
Vignette de Bertall