sembles ne pas savoir encore, qu’il n’est pas bon de me mettre en colère.
Gaspard marchait trop doucement au gré de son père ; un coup de pied lui fit hâter le pas. Lucas s’approcha du père Thomas.
« Mon père, ne battez plus Gaspard ; vous l’avez déjà tant battu.
Je l’ai battu, et je le battrai encore, s’il me plaît de le battre. Et toi, tu n’as rien à dire ; cela ne te regarde pas.
Cela me regarde, car Gaspard est mon frère, et j’ai du chagrin de le voir souffrir.
Laisse-moi donc tranquille ! S’il souffre, c’est bien sa faute.
Ce n’est pas sa faute s’il aime l’école et s’il veut être savant.
Savant ! Joli état que celui de savant ! Ce n’est pas les livres qui vous mettent de l’argent dans la poche et du pain dans la huche.
Pas les livres, mais ce qu’ils apprennent.
Ah çà ! vas-tu aussi tourner au savant, toi ?
Ma foi non, je n’en ai guère envie ; mais puisque