Aller au contenu

Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Frölichein.

Ché foudrais pien lui tire une barole.

Gaspard.

Le voilà, monsieur, qui cause près de la porte.

M. Frölichein.

Pon ! Ch’y fais… Pien le ponchour, meinherr. Ché foudrais pien afoir fotre fils.

Le père Thomas.

Pour quoi faire, monsieur ? Et lequel ?

M. Frölichein.

Le cheune safant qui a cagné dous les brix.

Le père Thomas.

Et qu’en voulez-vous faire ? Pourquoi vous le faut-il ?

M. Frölichein.

Ché feux lui faire brendre des leçons de méganique.

Le père Thomas.

Et à quoi que cela lui servira ?

M. Frölichein.

À tevenir un pon gontre-maître.

Le père Thomas.

Ta, ta, ta, je me moque pas mal de vos contre-maîtres. Dans ceux de M. Féréor il n’y en a pas un qui aille à la messe seulement ; ils boivent leur argent au café et bousculent leurs ouvriers. Non, non, je ne donne pas mes enfants pour en faire des vauriens, des fumeurs, des coureurs de café !

M. Frölichein.

C’est bourdant une chentille bosition que ché tonnerais à fotre carçon.