Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XIII

LA SORTIE.


Innocent partit enchanté de se retrouver avec les siens. Il n’attendit pas Simplicie, Prudence et Coz pour monter quatre à quatre l’escalier de sa tante et se précipiter dans le salon, où elle jouait sur son violon une symphonie de Beethoven, accompagnée par la flûte de Boginski.

« Bonjour, ma tante, comment vous portez-vous ? s’écria Innocent en se jetant à son cou, sans égard pour la symphonie, le violon et l’archet.

MADAME BONBECK.

Que le diable t’emporte ! Tu m’as fait rouler mon violon, tu as manqué briser mon meilleur archet, et tu nous as interrompus au plus beau passage de cette admirable symphonie en la bémol.

INNOCENT.

Pardon, ma tante ; c’est que j’étais si content de vous voir !