Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/230

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MADAME BONBECK.

Je n’ai pourtant pas la berlue ; je vous dis que vous êtes rouge comme un homme qui a couru la poste. Et Je veux savoir pourquoi vous êtes rouge. Que diable ! J’ai bien le droit de savoir pourquoi vous êtes rouge.

COZ.

Moi peux pas savoir, mâme Bonbeck.

MADAME BONBECK.

Comment, peux pas savoir ? Ah ! je vois bien ; on me cache quelque chose. Simplicie, qu’est-ce que c’est ? Je veux que tu me le dises.

SIMPLICIE.

Je ne sais rien du tout, ma tante ; M. Coz est rouge parce qu’il a chaud probablement.

MADAME BONBECK.

Et pourquoi a-t-il chaud ?

SIMPLICIE.

Je ne sais pas, ma tante ; probablement parce qu’il fait chaud.

MADAME BONBECK.

Alors pourquoi n’es-tu pas rouge, ni Innocent non plus ?

SIMPLICIE.

Je ne sais pas ma tante.

MADAME BONBECK.

Sotte, va ! toujours la même réponse : « Je ne sais pas, ma tante ». Innocent, mon garçon, tu n’es pas