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XV

LA POLICE CORRECTIONNELLE.


Quelques jours après la visite d’Innocent, Mme Bonbeck sortait de table avec ses Polonais reconnaissants, ayant chacun sur le corps une belle chemise à carreaux lilas et bistre, lorsque Croquemitaine entra effarée, présentant d’une main tremblante un papier à sa maîtresse. Mme Bonbeck prit le papier avec empressement, le parcourut, tapa du pied, laissa échapper un juron et se tournant vers les Polonais :

« C’est une horreur ! C’est une infamie ! Mes pauvres amis ! On vous traîne en police correctionnelle ! On vous accuse d’avoir voulu assassiner Mme Courtemiche et son chien…

— Ha ! ha ! ha ! répondit Boginski en riant ; moi savoir ce que c’est ; ce n’est rien. Pas de danger. Mme Courtemiche, vieille folle ; son chien, méchante